Rat numérique

t'as un beau bec tu sais...

chut les gars y nous ont pas vu...

TV Rat, allumée 24/24 en direct de la manchotière...

Qui voit Ker, doit voir Rat... Jamais vu un rassemblement aussi immense d'animaux... Ici, ils se comptent en dizaines de milliers... On voit où ça commence, pas où ça s'arrête. D'ailleurs, ça ne s'arrête jamais, 24 heures sur 24 ça bouge, ça piaille, ça ... la cabane, située juste en bordure de la colonie, un peu surélevée, fait profiter de tout ça: la vue, imprenable sur la manchotière, depuis la "salle à manger" aux toilettes si on laisse la porte ouverte...le son, imprenable lui aussi, jusqu'au fond du duvet le soir... pour l'odeur ça va, en général le vent d'ouest balance tout ça directement à la mer... Idéal donc pour observer tout ce monde là, d'ailleurs elle a été construite pour ça, ety baptisée comme ça: la cabane "Guetteur". Les ornithos peuvent y développer un de leur programme: scruter les manchots marqués par leurs copains (balises GPS, scotch, T-shirt rose...), ce qui les mènent quelquefois à plusieurs semaines de guet... Mais pas la peine d'être un fin éthologue pour comprendre en gros la vie du manchot: aller chercher à manger, manger, faire manger, éviter de se faire manger, défendre son territoire, élever son petit, et passer le temps... En fonction du manchot, les tâches s’additionnent plus ou moins, ça dépend entre autre de leur réussite lors de la dernière saison des amours... sans petit, il ne lui restera plus qu'à manger et passer le temps en attendant de retenter sa chance l'an prochain. Ce sont ces manchots qu'on appelle gentiment "les branleurs" parce qu’ils en ont moins à faire que les autres, alors ils  glandent toute la journée... Pas besoin non plus de les observer très longtemps pour s'apercevoir que la classe du manchot, sur papier glacé avec ses belles couleurs, sa tenue droite... disparait de façon directement proportionnelle au temps d'observation: on pense en effet qu'il n'a aucune jugeote pour aller se planter dans un tas d'algues que le manchot qu'il suivait avait déjà percuté et que le manchot qui suivait celui qui suivait l'autre qui suivait s'était lui aussi emmêlé les pattes dedans...
Mais le manchot n 'a pas la vie facile non plus, on ne va pas non plus l'accabler...A commencer pour les petits déjà, pour qui c'est surement le pire: faire face aux attaques de pétrels géants, qui les dévorent tout cru, tout simplement... Leur force, c'est leur nombre, c'est tout... En espérant aussi n'être pas trop chétif, avoir des parents attentifs et être bien serré au milieu de la colonie... Chez les manchots aussi là où l'on nait a son importance...

Abbey Road

Les plus grands eux doivent, quand ils n'ont pas été promus branleurs donc, s'occuper de leur mignon rejeton (si si je commence à les trouver mignon les petits manchots avec leur ailerons qu'on dirait des chiken-wings...).  Et pour ça faut aller pêcher, et quand on les voit plonger dans les déferlantes de Rat, ça impose un peu de respect quand même... D'ailleurs c'est là qu'ils doivent retrouver toute leur classe: sous l'eau... mais trop froide pour que j'aille vérifier ça de plus près... Et une fois passer la barrière, c'st plsuieurs semaines de pêches qui les attendent, à gober tout ce qu'il trouve... et ramener cette bonne soupe de poissons à leur progéniturre. et c'est là qu'on se demande s'ils n'ont pas la cervellle un peu lisse, parcequ'ils sortent tous de l'eau, quasiment, à 3 ou 4 km de la colonie, plus au sud... Alors un manchot déjà , à la base, c'est pas fait pour marcher, mais 3km avec le ventre plein, il met quelques jours... On les voit donc remonter à la queue-leu-leu, ça fait un peu autoroute des vacances, avec aires de repos, de camping, stations d'arrêt le long de la plage... avant de retrouver la colonie. Et là c'est encore une autre paire de manches (qui se gagne à coup d'ailerons...): retrouver son "nid" au milieu de la foule... Bon en fait il parait qu'ils ne sont pas bégueules, et que si le voisin a pris sous son aile le fiston, eh bien ils prennent celui du voisin... après tout le but c'est qu'il y en ai le moins qui crève de faim...



La vie sauvage dans toute sa splendeur, l'humour du manchot en plus...

Chaque mois, chaque saison, la colonie prend une allure différente, et on ne verra chacune de ces étapes qu'une seule fois... alors le manchot on le charrie, mais au fond, on l'aime bien...

coucher de soleil sur la colo...

 Voilà une histoire de la jolie colo de ratmanov, tous les ans je voudrais qu'ça r'commence, youkaïdi-aïdi-aïda...