Une hélice qui tourne pas rond...

le golfe sur des rails...

le Zod "orange mécanique"

Pas de chance pour les bateaux de  pêche qui croisent vers Kerguelen en ce moment : un échouage, heureusement transitoire, d’un palangrier début mai, et puis celui-là, le CapHorn1, qui était venu nous apporter des pièces de  mécaniques, et qui se retrouve en panne à 2 Nds quelques jours plus tard…: une des hélices ne tourne plus… obligé d’être remorqué par un  de ses « collègues » pour revenir jusqu'à nous. Les plongeurs de la base sont alors appelés à aller voir ce qui se passe sous l’eau. Le bateau en plus est au début de sa « marée », sa campagne de pêche, et le poisson non pêché est du poisson perdu… Mais le convoi ne veut pas se risquer à rentrer dans le golfe, le vent souffle fort, 40 à 50 Nds, avec un bateau qui ne manœuvre pas ce n’est pas très confortable.... 

C’est donc à l’extérieur du golfe que la plongée va se passer, c’est l’occasion pour moi d’accompagner les plongeurs, les assister (en surface…) pendant cette intervention un peu particulière. C’est aussi l’occasion de sortir du golfe pour la première fois depuis que je suis arrivé. Le bateau qui nous sert de taxi est l’Osiris,

le pouce enneigé, souvenir d'une jolie manip cet été!

un bateau de surveillance des pêches, qui s’est fait rappeler in-extremis alors qu’il devait rentrer sur la Réunion sa mission finie… Pour la petite histoire, c’est un ancien bateau « pirate » de pêche, reconverti en chasseur de… pirates, l'arroseur arrosé en quelque sorte... Il nous emmène au large de Pointe Charlotte où nous attends le bateau « blessé » et son tracteur. Une fenêtre météo permet aux plongeurs de se mettre à l’eau sans trop de difficultés, mais le diagnostic est plutôt mauvais : il s’agit de la pale d’une hélice qui est cassée, pas de possibilité de réparer ça sous l’eau. L’idéal aurait été un bout coincé dans l’hélice, que les plongeurs auraient démêlé… là le bateau doit rentrer à la Réunion ! la mission accomplie, nous rentrons dans le golfe. 

au revoir les pêcheurs...

Mais la nuit qui tombe et le vent qui reforcit nous empêche de débarquer. Nous allons donc passer la nuit sur des « rails » dans l'eau du golfe en attendant le jour suivant. J’avais un peu prévu le coup, et j’avais emmené avec moi un bouquin pour passer ce temps-là.. Une petite impression de voyage sans partir très loin! Cela permet aussi de partager une bonne soirée avec l’équipage, et de gouter un peu à la vie marine. Le lendemain le voyage se prolonge un peu... au matin le vent du Sud est toujours assez « frais », et les vagues s’écrasent sur la cale, difficile encore de débarquer…. 

Quelques rails en plein jour, quelques photos, le livre amené est déjà fini… Le vent fini quand même par faiblir et nous pouvons alors rejoindre PAF. L’Osiris lui doit rentrer à la Réunion, mais à petite vitesse : on lui a donné la tâche d’escorter le convoi du bateau remorqué. Un petit train dans la mer…

nous quittons enfin l'Osiris