vendredi 15 avril 2011

Complet


L'équipe de Samuker vous informe que leur hôpital est complet.
En cas de demande d'hospitalisation, merci de contacter les  hôpitaux de Crozet (1420 km) ou Amsterdam (1480 km).
Merci de vote compréhension.

mardi 5 avril 2011

ChouCro


ChouCro, c'est un point GPS au pied du Mont Crozier où l'on trouve des choux. Le principe de la manip était simple: rallier le point GPS, mesurer quelques choux, prélever quelques graines... C'était sans compter l'hiver qui arrive, le vent et la neige...

Le récit en image:

traversée de la rivière du sud, en crocs (photo: marine)

Les traversées de rivières sont assez fréquentes en manip à Ker. Chacun développe sa technique: les casses-cou qui passent sans se déchausser, ceux qui sont en bottes et qui narguent ceux en chaussures (sauf quand l'eau passe dans les bottes...), et ceux qui se déchaussent, comme moi. Mais pieds nus, ça glisse et ça fait mal, donc j'ai amélioré ma technique en apportant mes "Crocs" avec moi, c'est pas lourd pour le sac, ça tient pas mal aux pieds et ça fait d'excellents chaussons de cabane à l'arrivée...








Trajet: de PAF, direction Nord-Ouest en passant par la cabane Jacky, puis remontée du Val Studer jusqu'à la cabane au bord du lac Supérieur. La remontée jusqu'à Jacky fut un peu difficile, avec un vent et une pluie de face assez violents... Avant de voir la neige tombée en arrivant dans le Val...

marine dans le Val

L'arrivée se fait donc sous la neige, on découvre une cabane en module métal mais assez mignonne, coincée entre lac et parois rocheuses. Tout le confort est là: deux chambres, cuisine équipée, toilettes séparées, garde-manger, électricité par panneaux photovoltaïques...

l'appel de la chaleur du foyer...

Il neige toute la soirée, toute la nuit, le lendemain matin on se réveille trappeurs dans le Nord Canadien...


brossage de dents en extérieur
Sauf que nous, ce qu'on est venu traquer, c'est pas des loups, c'est des choux (trappeurs niveau 1....). On passe donc la première journée à 300m d'altitude, sous le soleil...







Petite leçon sur le chou de Ker (nom latin Antiscorbutia, si jamais on est bloqué on aura quelques réserves de vitamine C...): Ce qui dépasse comme des branches ce sont ses "hampes" qui au bout portent les silliques remplies de graines (un peu comme les petits pois). Voilà vous savez tout ce que je sais... (écobio niveau 1...).





ci-gît un chou...
chou givré












La seule difficulté ici était de déneiger  le chou soigneusement sélectionné pour mesurer diamètre, hauteur, nombre de hampes, de siliques...










marine et françoise, les écobiotes au travail





On a donc fait joujou avec les choux à genoux sur les cailloux pour cueillir leurs graines comme des bijoux... (pour hibou et pou j'ai pas trouvé...).








Pendant que les autres bossent (et après les avoir aidé un peu quand même), j'ai le temps de faire quelques photos...
des fleurs d'acaena givrées aussi...
les 3/4 de l'équipe (moins françoise qui prend la photo)

De retour à la cabane, où la neige a fondue, on a le temps de prendre le temps pour:
Se balader au bord du lac,

tient un flocon...
Admirer la vallée,


Et profiter de la chaleur du radian à l'intérieur: lecture, dessin, jeux de cartes...
des gorfous dans la tête




On a même fait une première: l'introduction de la couleur dans le cahier de cabane... comme si c'était la première fois que des crayons de couleur étaient montés jusqu'à Studer...











intérieur vert
Le lendemain, on remet ça, mais cette fois, on va les chercher encore plus haut les choux, à 600m d'altitude. On dirait pas comme ça mais 600m ici ça fait bien des conditions de 2000 de chez nous, niveau froid vent etc... Le comptage fait nettement moins vacances au ski que la veille, alors on compte, on prélève, et on rentre au chaud!


























marine s'ensouille dans la neige...




 Et ça doit faire pas mal de temps qu'il neige par là, par endroits ça remonte jusqu'à la taille...










la photo de groupe, les 4/4 de l'équipe...
Redescente rapide à la cabane, sur la route on croise les fuli qui paradent en escadrons de 2 ou 3 au-dessus des falaises.


Le soir, on aperçoit au loin dans la vallée un beau renne mâle solitaire, tout blanc, portant encore ses bois, qui a dû quitter son troupeau pour l'hiver, et qui s'en va dans un autre val, le pas lent... On le regarde disparaitre...



Pour la dernière soirée, on éteint le néon, on rallume les bougies, pour retrouver la "vraie" ambiance cabane!